Trente grammes

★★★★✩ (4/5)

« Yannick Gallard a trente-deux ans et demi, il est en train de mourir et tout va très bien. C’est vrai, quoi. Ç’aurait pu être pire. La fin aurait pu se faire désirer : débarquer après des mois de pleurs et de questionnements existentiels, avec son odeur d’escarres et de désinfectant, cerise sur un cancer ou une abomination neurodégénérative. Elle aurait aussi pu la jouer sournoise et l’emporter dans son sommeil sans lui laisser l’opportunité de faire ses adieux ; voire, plus sale encore, lui sucer le cerveau sur du bitume brûlant après un accident de la route, savourant ses râles de souffrance, l’horreur de son corps disloqué, la sirène d’une ambulance qui n’arrive pas à temps. Trente grammes de paracétamol constituent une option assez plaisante, en fin de compte. »

Dans ce roman en forme de déclaration d’amour à la peinture, Gabrielle Massat met en scène un trafiquant d’art toulousain et son amant tueur à gages dans leur course folle contre la montre, contre les flics, contre la mort. Un polar viscéral et addictif.

« Yannick Gallard a trente-deux ans et demi, il est en train de mourir et tout va très bien. C’est vrai, quoi. Ç’aurait pu être pire. La fin aurait pu se faire désirer : débarquer après des mois de pleurs et de questionnements existentiels, avec son odeur d’escarres et de désinfectant, cerise sur un cancer ou une abomination neurodégénérative. Elle aurait aussi pu la jouer sournoise et l’emporter dans son sommeil sans lui laisser l’opportunité de faire ses adieux ; voire, plus sale encore, lui sucer le cerveau sur du bitume brûlant après un accident de la route, savourant ses râles de souffrance, l’horreur de son corps disloqué, la sirène d’une ambulance qui n’arrive pas à temps. Trente grammes de paracétamol constituent une option assez plaisante, en fin de compte. »

Dans ce roman en forme de déclaration d’amour à la peinture, Gabrielle Massat met en scène un trafiquant d’art toulousain et son amant tueur à gages dans leur course folle contre la montre, contre les flics, contre la mort. Un polar viscéral et addictif.

Mon commentaire :

J’ai été profondément marqué par Trente grammes de Gabrielle Massat. Dès la première scène, la violence brute – faire avaler trente grammes de paracétamol à un personnage – donne le ton : ce n’est pas un polar comme les autres. J’ai aimé suivre Yannick et Phoenix, deux figures à la fois fragiles et dangereuses, dont l’histoire d’amour est aussi toxique qu’attendrissante. J’ai trouvé aussi que la présence de l'art et de l'art et de la peinture donnait au roman un côté instructif et bien documenté . L’ancrage à Toulouse m’a plu, la ville devenant presque un personnage secondaire.

Au final, c’est un livre qui ne laisse pas indifférent : il bouscule, dérange parfois, mais reste profondément addictif. Une lecture que je recommande à ceux qui aiment être secoués et qui acceptent de sortir des sentiers battus du polar classique.

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