Un seul oeil (5)
Dans une ville défigurée par des chantiers gigantesques, le sol vacille sous les pieds de Ghjulia Boccanera : Dan, son âme sœur, est plongé dans le coma après un accident suspect, et la PJ niçoise est mobilisée par un événement dramatique qui touche l’un des siens, le commandant Santucci.
La détective privée se lance alors dans l’enquête sur l’agression de son ami, épaulée par une tenancière de speakeasy de la mode, un agent de renseignement amoureux et une vieille chienne rescapée de l’enfer. Au milieu de ce tourbillon fou, s’élève la voix de Dan qui, lui, raconte une histoire d’amour et de mort...
Mon commentaire :
Dans ce roman, Diou se retrouve happé par plusieurs intrigues entremêlées : découvrir ce qui est arrivé à Dan, soutenir son ex, Santucci, accablé par une tragédie personnelle, et affronter ses propres démons. L’histoire, habilement construite pour tenir le lecteur en haleine, alterne entre l’enquête, les questionnements intimes de Diou et les souvenirs de Dan, centrés en grande partie sur sa vie amoureuse.
Un personnage secondaire m’a particulièrement touché : Mila, une chienne marquée par un passé de maltraitance. Sa présence, discrète mais puissante, ajoute une dimension émotive au récit.
Le décor, fidèle à la ville de Nice, reste immuable : son ambiance si particulière, ses contrastes sociaux, ses traditions religieuses… Tout est rendu avec une telle justesse que l’on s’y plonge totalement.
Ce roman réussit à marier intrigue et introspection avec une intensité rare. C’est, à mes yeux, le plus fouillé psychologiquement de la série, et sans doute mon préféré. Quant à la fin… elle laisse subtilement entrevoir la possibilité d’un sixième tome.








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