Le lieutenant Philippe Donelli et l'adjudante Joy Morel sont appelés le même jour sur des affaires d'homicides codés. Pourtant, mille kilomètres les séparent... Commence alors une course contre la montre pour stopper l'hémorragie de cadavres. La particularité du tueur : s'insinuer dans l'esprit de ses adversaires au point de réveiller en eux une confusion psychique frôlant dangereusement la folie. Intelligence sadique, modes opératoires troublants et variés : la lucidité des enquêteurs va être sérieusement entravée. Et si leur pire ennemi n'était pas le tueur...

Mon commentaire :

Ne la réveillez pas d’Angélina Delcroix est un thriller qui vous attrape dès les premières pages et ne vous lâche plus. L’auteure plonge son lecteur dans un univers sombre, presque malsain, où le jeu du tueur devient une véritable descente dans la folie. J’ai beaucoup apprécié le rythme : des chapitres courts, une tension constante, et des points de vue multiples qui maintiennent le suspense jusqu’à la fin. Joy Morel, l’adjudante chargée de l’enquête, est un personnage complexe, marqué par ses blessures et ses doutes, ce qui la rend terriblement humaine.

Mais si Delcroix maîtrise parfaitement la mécanique du thriller psychologique, elle pousse parfois la violence un peu trop loin. Certaines scènes sont si dures qu’elles m’ont mis mal à l’aise. L’intrigue, dense m’a aussi donné du fil à retordre : il faut rester concentré pour ne pas se perdre dans les indices et les rebondissements. Malgré cela, la tension psychologique et la noirceur du récit m’ont tenu en haleine.

En refermant le livre, j’ai eu ce mélange de fascination et de malaise qu’on ressent après un cauchemar bien écrit : perturbé, mais admiratif. Ne la réveillez pas n’est pas un roman pour les âmes sensibles, mais pour ceux qui aiment être secoués.