Étonnants Voyageurs, Saint-Malo. C’est la première fois que Gautier Sénéchal y est invité. L’une de ses lectrices l’aborde, lui fait part de son admiration. Laura est charmante, il se laisse séduire. Il l’invite pour le week-end dans sa maison de Paramé, elle se donne à lui. Convaincu de la sincérité de son amour, il lui dévoile l’intrigue de son second roman, lui fait visiter son cadre de travail. Bref, l’entente parfaite, sauf que la jeune femme disparaît avec tout son matériel informatique et le tapuscrit en cours. Or il lui restait à écrire le dernier chapitre… S’impose l’évidence que quelqu’un tire les ficelles en coulisses afin de le spolier de son œuvre. Un inconnu ? Rien n’est moins sûr…
Avec sa maîtrise habituelle, Daniel Cario nous plonge dans l’univers de la création littéraire et nous fait partager l’angoisse de l’usurpation. Un récit articulé en deux époques, une gradation dans le suspens, avec en point d’orgue un dénouement époustouflant.

Mon commentaire :

L’intrigue de base, très réaliste, m’a tout de suite séduit. J’adore cette idée de « livre dans le livre » : un écrivain qui se fait voler son roman et finit par être entraîné à le vivre lui-même… C’est à en devenir paranoïaque !

Le suspense est à son comble tout au long du récit. Le texte est rythmé, les chapitres courts, les rebondissements constants, et les morts s’enchaînent dans un décor que j’aime particulièrement : Saint-Malo et ses environs.

J’ai un peu moins accroché à un court passage « paranormal » — à mon avis, l’auteur aurait pu s’en passer, l’histoire se suffisait largement à elle-même.

Mais dans l’ensemble, j’ai passé un excellent moment de lecture. Même si on apprend assez vite qui tire les ficelles, le cheminement pour l’attraper est vraiment passionnant avec un final top.