La patience de l’immortelle (3)

★★★★✩ (4/5)

Letizia Paoli a été assassinée. Pour Ghjulia – Diou – Boccanera, c’est d’autant plus une tragédie que cette jeune journaliste corse était la nièce de Joseph Santucci, son ancien compagnon. Pour enquêter sur ce meurtre, Diou débarque sur une île qu’elle a quittée depuis longtemps et dont elle ne maîtrise plus les codes. Dans les montagnes de l’Alta Rocca, elle doit se confronter à des habitants mutiques, encaisser des coups sans sommation et affronter ses propres souvenirs tronqués. Loin de ses repères niçois, elle va cheminer sur une terre qui brûle, dans un paysage insulaire menacé par la maladie et la spéculation. Entourée de la famille de Jo et de sa propre solitude. Avec pour seuls guides un vieil homme à la main croche et un milan qui tournoie inlassablement…

Mon commentaire

Diou reste ce personnage à la fois attachant et complexe que j’apprécie tant. Dans ce roman, elle me touche encore davantage : plus humaine, plus vulnérable, parce qu’elle se confronte à ses racines qu’elle avait longtemps mises de côté. Le cadre et l’atmosphère de la Corse sont magnifiquement restitués : on s’y croit vraiment, presque transporté sur l’île. La présence d’un milan, comme un fil discret mais poétique, apporte une dimension supplémentaire au récit. Fidèle à son univers, Michèle Pedinielli aborde à nouveau ses thèmes de prédilection : la spéculation immobilière, la destruction de la nature, les secrets de famille. Mais ce livre dépasse le simple polar : c’est aussi un texte engagé, une critique lucide de la Corse, dans la continuité de ce qu’elle avait écrit à propos de Nice.

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