La femme sans tête (1)
Baudelaire détective ! La nouvelle série de mystères 100% belge de Nadine Monfils, auteur de la saga best-seller Les Folles Enquêtes de Magritte et Georgette.
Un soir de beuverie, Charles Baudelaire rentre chez lui, titubant dans les rues de Paris, lorsqu’il trébuche sur un corps… sans tête. Et le voilà pris malgré lui dans une toile d’araignée tissée par le diable lui-même !
Entouré de personnages plus extravagants et inquiétants les uns que les autres, comme le Ratier vivant dans les égouts, une vieille concierge nymphomane, un ancien truand reconverti en curé qui parle bruxellois à une poupée déguisée en Sainte Vierge, notre poète va devoir mener sa première enquête en tant que détective.
Lui qui a besoin de plonger dans la boue des bas-fonds pour en faire de l’or sera servi…
Mon commentaire :
La Femme sans tête n’est pas un roman policier comme les autres. L’intrigue n’est pas vraiment au centre du récit : elle sert plutôt de prétexte à une sorte de biographie bien documentée de Baudelaire, avec une description très visuelle et réaliste du Paris de l’époque — sa misère sociale, ses cafés littéraires, et sa galerie de personnages atypiques et marginaux : clochards, policiers ripoux, concierges lubriques… Tout cela est un peu exagéré, poussé à l’extrême, mais c’est aussi ce qui fait le charme du livre.
J’ai particulièrement aimé le langage argotique et les expressions anciennes qui parsèment le texte, plein de clins d’œil à Baudelaire, Hugo, Poe et même Allan Kardec, le fondateur du spiritisme. J’avoue avoir été un peu gêné par le côté ésotérique du roman, mais il reflète bien l’ambiance de cette époque et certains milieux littéraires où ce genre de croyances avait sa place.
Au final, j’ai passé un agréable moment à lire ce roman un peu déjanté. Il ne restera sans doute pas dans les annales du polar, mais après tout, Nadine Monfils voulait-elle vraiment écrire un polar ?








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