Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre Pierre- Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant les mêmes valeurs qu’elle. Très vite, ils se marient dans le rite catholique traditionnel et emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces s’est révélée un calvaire, et l’arrivée prochaine d’un héritier, qui devrait être une bénédiction, s’annonce pour elle comme un chemin de croix. Jusqu’à ce qu’un événement tragique la pousse à ouvrir les yeux et à entrevoir une autre vérité.
Bénie soit Sixtine est avant tout l’histoire d’un éveil et d’une émancipation. Entre thriller psychologique et récit d’initiation, ce premier roman décrit l’emprise exercée par une famille d’extrémistes sur une jeune femme vulnérable et la toxicité d’un milieu pétri de convictions rétrogrades.
Un magnifique plaidoyer pour la tolérance et la liberté, qui dénonce avec force le dévoiement de la religion par les fondamentalistes.

mon commentaire :

Ce roman retrace le cheminement douloureux de l’émancipation de Sixtine Duchamp, élevée dans un milieu catholique intégriste. L’univers qu’elle quitte est décrit avec une précision quasi ethnographique, à la fois documentée et vivante, qui nous plonge au cœur de ce quotidien parfois étouffant. J’ai trouvé le récit d’autant plus fort qu’il reste empreint de tolérance : il dénonce les dérives de l’intégrisme religieux sans pour autant renier l’idée de la foi. Ce qui m’a particulièrement touché, c’est la manière dont Sixtine se reconstruit en Aveyron. Même si cette renaissance a quelque chose d’un peu idéalisé, elle apporte une respiration et une lueur d’espoir qui donnent au roman une belle profondeur.