Résumé : Hugo Boloren a perdu la bille. Celle qui l'accompagne dans ses enquêtes et qui fait "ding" pour le mettre sur la bonne piste. Alors il erre dans le commissariat, neurasthénique, au grand dam de Lulu la stagiaire. Même ses carrés de chocolat échouent à le remettre d'aplomb. Il est temps de changer d'air. Justement, le commissaire Grosset a obtenu pour la mère d'Hugo un rendez-vous dans la clinique lilloise d'un spécialiste de la maladie d'Alzheimer. La veille du départ, Boloren apprend qu'un garçon d'une dizaine d'années, Jimcaale, vient de se faire agresser dans une immense décharge publique coincée à la frontière franco-belge et jouxtant un étonnant camp de laissés-pour-compte. L'instinct d'Hugo lui murmure d'aller jeter un œil à cette intrigante Terra Nullius, un territoire sans maître ; sans se douter que l'attend là-bas l'affaire criminelle la plus sordide de sa carrière.

Mon avis

J'ai découvert cet auteur un peu par hasard, au salon du livre de poche de Créteil, où je suis reparti avec Terra Nullius sous le bras.

Le roman met en scène les enquêtes d'Hugo Boloren, un flic un brin dépressif, au raisonnement parfois alambiqué (merci la bière…), bref, un personnage qu'on pourrait croire déjà vu dans l'univers du polar. Mais justement, c'est peut-être pour ça qu'il m'a plu. J'aime bien ce flic à l'humour noir bien dosé, surtout qu'il est accompagné de deux acolytes qui valent franchement le détour – mention spéciale au Trimion, un personnage à lui tout seul.

L'intrigue est bien construite, et j'ai particulièrement apprécié l'idée du huis clos dans cette immense décharge : c'est original, bien mené et ça crée une ambiance vraiment à part.