Série : Pastorius

L’affaire rouge Turner (1)

★★★★✩ (4/5)

En 1832 à La Bouille, charmant petit village normand situé en bord de Seine, le célèbre peintre anglais William Turner est présent à l’occasion du concours « Impressions en Seine », Il découvre alors, en se blessant tandis qu’il peint, une étrange fascination pour la couleur rouge sang étalée sur sa toile. Cette année-là, trois peintres seront retrouvés morts, les veines tranchées…
La Bouille, de nos jours. Un des artistes participant à la 126e édition du concours de peinture de ce village normand, situé en bord de Seine et faisant face au port de Rouen, a été retrouvé assassiné, impitoyablement saigné. Le tueur a envoyé à un détective privé, Joshua Pastorius, une vidéo de la scène du crime dans laquelle on le voit peindre avec le sang de sa victime…
En enquêtant sur place, Pastorius fait rapidement le lien avec les meurtres commis en 1832, à l’occasion de la première édition de ce concours inauguré par le peintre anglais William Turner, précurseur de l’impressionnisme et aussi principal suspect à l’époque. Le privé se replonge alors dans l’histoire, persuadé qu’en résolvant les crimes du passé, il détiendra la clé de l’énigme présente…

Mon commentaire :

D’emblée, ce polar m’a embarquée dans une ambiance à la fois poétique et glaçante, entre les bords de Seine normands et les mystères d’un passé artistique trouble. J’ai adoré l’idée de mêler l’art de Turner à une intrigue criminelle, avec ce rouge sang qui obsède autant qu’il fascine. Michotte a le mérite de créer une atmosphère immersive, où chaque détail semble peindre une toile à part entière, entre suspense et références historiques.

Côté personnages, j’ai trouvé Joshua Pastorius attachant. L'’intrigue à deux époques est bien ficelée, et la révélation finale vaut le détour.

En résumé, un premier roman prometteur, idéal pour les amateurs de polars littéraires et d’énigmes artistiques. J’ai refermé le livre avec l’envie de découvrir d’autres enquêtes de Pastorius, et surtout, de revisiter les toiles de Turner sous un jour nouveau et aussi d'aller passer une nuit à La Bouille et alentours ce que nous avons fait

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