La cité des jarres (6)

★★★★✩ (4/5)

Pourquoi l'inspecteur Erlendur use-t-il sa mauvaise humeur à rechercher l'assassin d'un vieil homme dans l'ordinateur duquel on découvre des photos pornographiques immondes et, coincées sous un tiroir, la photo de la tombe d'une enfant de quatre ans ?
Pourquoi mettre toute son énergie à trouver qui a tué celui qui s'avère être un violeur ?
Pourquoi faire exhumer avec quarante ans de retard le cadavre de cette enfant? A quoi sert cette collection de bocaux contenant des organes baptisés pudiquement la Cité des Jarres ?
Pourquoi nos enfants nous font-ils toujours souffrir ?
Pourquoi partout dans le monde la vie de flic est toujours une vie de chien mal nourri ?
Ce livre écrit avec une grande économie de moyens transmet le douloureux sens de l'inéluctable qui sous-tend les vieilles Sagas. Il reprend leur humour sardonique, l'acceptation froide des faits et leurs conséquences lointaines.

Mon commentaire :

La Cité des jarres d’Arnaldur Indriðason m’a profondément marqué par la richesse de son intrigue et la profondeur de ses thèmes. Ce roman dépasse largement le cadre du simple polar : il explore avec sensibilité les zones d’ombre de l’âme humaine et de la société islandaise. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est la manière dont l’auteur mêle le suspense policier à une réflexion d’ordre médical et éthique. L’enquête d’Erlendur met en lumière un secret lié à des recherches génétiques, soulevant des questions troublantes sur l’héritage biologique, la responsabilité scientifique et la douleur transmise de génération en génération. Cette dimension médicale apporte une tension supplémentaire, car elle relie la science aux tragédies humaines. Le style sobre et froid d’Indriðason rend le tout encore plus percutant, en harmonie avec le climat islandais et la solitude du commissaire.

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