Dans la brume écarlate (5)
Une femme se présente au commissariat du XIIe et demande à voir le capitaine Mehrlicht en personne.. Sa fille Lucie, étudiante, majeure, n'est pas rentrée de la nuit. Rien ne justifie une enquête à ce stade mais sait-on jamais... Le groupe de Mehrlicht est alors appelé au cimetière du Père Lachaise où des gardiens ont découvert une large mare de sang. Ils ne trouvent cependant ni corps, ni trace alentour. Lorsque, quelques heures plus tard, deux pêcheurs remontent le corps nu d'une jeune femme des profondeurs de la Seine, les enquêteurs craignent d'avoir retrouvé Lucie. Mais il s'agit d'une autre femme dont le corps exsangue a été jeté dans le fleuve. Exsangue ? Serait-ce donc le sang de cette femme que l'on a retrouvé plus tôt au Père Lachaise ? La police scientifique répond bientôt à cette question : le sang trouvé au cimetière n'est pas celui de cette jeune femme, mais celui de Lucie...
Un roman gothique dans un Paris recouvert de brouillard à l'heure où un vampire enlève des femmes et les vide de leur sang. Un roman choral qui laisse la parole à plusieurs protagonistes : à ceux qui perdent ou ont perdu, à ceux qui cherchent, à ceux qui trouvent ou pensent trouver. Un roman qui est l'histoire de six hommes qui aiment ou croient aimer chacun une femme : celui qui la cherche, celui qui l'aime de loin, celui qui veut la venger, celui qui la bat, celui qui la veut éternelle, et celui qui parle à ses cendres. Un roman parle des femmes comme premières victimes de la folie des hommes, même de ceux qui croient les aimer.
Mon commentaire :
Je viens de refermer "Dans la brume écarlate" et je suis encore sous le choc ! Nicolas Lebel a réussi à me plonger dans une ambiance à la fois envoûtante et terrifiante, avec ce brouillard parisien qui colle à la peau et donne des frissons. Dès les premières pages, j’ai été captivé par l’atmosphère gothique, entre mystère et horreur, et par l’enquête du capitaine Mehrlicht, un personnage aussi fascinant qu’irritant – mais tellement efficace !
Ce que j’ai adoré, c’est la façon dont Lebel mêle suspense et émotion. Les disparitions, les traces de sang, les secrets du Père-Lachaise… Tout est savamment dosé pour tenir le lecteur en haleine. Et puis, il y a ces histoires parallèles, comme celles de Viktor et Ileana ou de Taleb et Noura, qui ajoutent une dimension humaine et poignante à l’intrigue. J’ai été touché par la manière dont l’auteur aborde des sujets difficiles comme les violences conjugales ou la précarité des migrants, sans jamais tomber dans le pathos.
La fin ? Imprévisible et glaçante, comme il se doit !
Moi, je vais me précipiter sur les autres romans de Nicolas Lebel – et je sens que je ne vais pas être déçu.








Avis
Il n’y a pas encore d’avis.