Adèle, maman d'un garçon de 8 ans et architecte d'intérieur, regarde, écoute, analyse tout ce qui l'entoure.
Car dans l'existence d'Adèle, chaque chose est à sa place, toujours. Elle règne sur sa vie, parlemente avec le destin, orchestre le hasard. Ce hasard qu'elle a appris à dompter et qui, elle ne le sait pas encore, est sur le point de lui exploser au visage.
À la sortie du cours de musique de son fils, elle rencontre le nouveau professeur de solfège, Hugues Lionel. Leurs regards se croisent. Hugues est troublé, il reconnaît Adèle, qu'il appelle pourtant Marie. Adèle quant à elle ne le reconnaît pas du tout et ne cache pas son malaise devant l'insistance du professeur. Contrairement à Adèle, dans la vie de Hugues rien n'est sous contrôle, et celui-ci se demande quand l'univers lui accordera un peu de répit. Depuis trois ans, il subit de lourdes déconvenues : la perte de son emploi précédent, une séparation, l'annonce de la maladie de son père... Et maintenant, cette femme. Qu'il pensait ne jamais revoir. Pourquoi prétend-elle ne pas le reconnaître ? A-t-elle oublié ? Que cache-t-elle ?

Mon commentaire :

Dès les premières pages, j’ai été captivée par la plongée psychologique que propose Barbara Abel. Adèle, le personnage central, incarne à elle seule la complexité des apparences : derrière une vie en apparence normale se cachent des blessures et des mensonges qui la rongent. Barbara Abel  excelle à dépeindre ses doutes, ses contradictions et sa fragilité, créant une tension constante entre empathie et méfiance.

L’arrivée de Hugues, qui l’appelle Marie, agit comme un déclencheur. Ce détail anodin bouleverse tout, révélant comment un événement extérieur peut faire vaciller les certitudes les plus solides. Les interactions entre les personnages, marquées par la manipulation et la peur, sont d’une justesse remarquable.

Barbara Abel ne se contente pas de raconter une intrigue : elle explore la dualité entre ce que nous montrons et ce que nous sommes vraiment. Le roman aborde avec finesse les thèmes de l’identité, de la mémoire et de la survie psychologique.

"Comme si de rien n’était" est une plongée captivante dans les abîmes de l’âme humaine,

Avis

Il n’y a pas encore d’avis.

Soyez le premier à laisser votre avis sur “Comme si de rien n’était”

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez aussi aimer...