Au pays des ombres

★★★★✩ (4/5)

Un policier « PJPP » est victime d’une machination qui l’implique avec son arme professionnelle dans un assassinat, à deux pas de sa résidence secondaire normande… « Il prend un an de prison, sort la semaine dernière, et fonce se faire tuer devant chez moi. Que venait-il me dire ? »
Un an plus tôt, sa femme s’est-elle vraiment suicidée ? Coupable ? Culpabilisé ? Il s’est mis à boire. La police locale diffère sa décision de mettre en garde à vue un collègue apprécié de ses supérieurs du 36. Pour prouver son innocence, celui-ci met à profit cette hésitation en menant sa propre enquête et en doublant ceux qui en ont la charge.
Au terme d’épreuves professionnelles et affectives accablantes, cet homme est déstabilisé dans l’amour qu’il portait à sa femme et dans celui qu’il réserve à sa fille. Isolé et victime d’un faisceau de suspicions, il trouve la force de cesser de boire et celle de faire éclater une vérité particulièrement violente.
L’amitié y est perdante, mais l’honneur de la police sort renforcé de cette intrigue émouvante et mouvementée où il apparaît que la principale qualité du policier n’est pas forcément l’orthographe mais la confiance en sa hiérarchie.
A l’ombre d’une jeune fille en…pleurs, un policier qui n’a plus peur de son ombre, tire plus vite qu’elle et s’en tire… Maintenant que la vérité n’est plus dans le whisky, à quoi peuvent bien se mettre à rêver les jeunes filles ?

Mon commentaire :

J’ai vraiment aimé Au pays des ombres de Gilbert Gallerne. Ce roman m’a surpris par la justesse de ses émotions et la profondeur de son personnage principal. Vincent Brémont n’est pas un héros parfait : il est brisé, fragile, humain — et c’est justement ce qui le rend si attachant. L’histoire, pleine de tension, mêle habilement drame intime et enquête policière, sans jamais tomber dans la facilité. J’ai particulièrement apprécié la relation entre Vincent et sa fille, à la fois tendre et douloureuse, qui donne une vraie dimension humaine au récit. L’écriture est fluide, sans fioritures, mais efficace. On ressent la noirceur, la culpabilité, la solitude, tout en gardant l’espoir qu’une lumière puisse surgir des ténèbres. Ce roman m’a tenu en haleine jusqu’à la fin, et m’a touché bien plus que je ne l’aurais cru. Une belle réussite du polar français contemporain.

Avis

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