Le pire danger pour l'espèce humaine ? L'ALIENation...
Mai 2022. À 400 kilomètres de la terre, la station spatiale internationale sombre dans la nuit artificielle. Tandis que l'équipage dort, le cadavre éventré d'un astronaute américain flotte en impesanteur dans l'un des modules de recherche. Le même jour, à Lyon, le corps éviscéré d'un biologiste américain est retrouvé à 30 mètres de profondeur, dans un mystérieux réseau de galeries souterraines baptisé les "arêtes de poisson".
S'engage une double enquête, d'abord internationale avec la NASA, aux États-Unis, pour tenter d'élucider un meurtre inédit dans l'histoire : celui d'un astronaute dans l'espace. À Lyon, Louise Vernay, commandant de la brigade criminelle, fait rapidement le rapprochement entre les deux assassinats, très semblables et synchrones, l'un dans l'espace, l'autre sous terre… Qu'est-ce qui les relie ? Pour quelle raison ces deux Américains ont-ils été visés ? Comment ont-ils pu être éliminés au même moment, à une telle distance ?
Louise fait rapidement la rencontre d'un étonnant moine jésuite, astrophysicien et directeur de l'observatoire du Vatican, de passage à Lyon et qui avait rendez-vous avec la victime. Ce personnage troublant lui laisse entendre que des signes d'une présence extraterrestre se multiplient, et qu'ils pourraient bien être à l'origine de ces deux meurtres…

Mon commentaire

Si l’intrigue de départ semble simple — deux cadavres éventrés, l’un dans une station spatiale, l’autre dans les souterrains de Lyon —, on se rend vite compte que l’histoire est bien plus riche qu’elle n’y paraît. L’enquêtrice, impulsive, sans filtre et toujours prête à sortir des clous, peut être aussi agaçante qu’attachante. Son opiniâtreté, parfois crispante, finit par la rendre profondément humaine.

Mais derrière cette façade policière, les ramifications du récit sont d’une complexité fascinante : on plonge tour à tour dans la biologie, la religion, la politique, la désinformation, les nouvelles technologies, l’infectiologie, l’astrophysique, la philosophie… le tout saupoudré d’une pointe de complotisme. L’auteur a manifestement fourni un travail de recherche colossal et parvient à vulgariser ces sujets pointus de manière claire et accessible.

Lecteur rapide, j’ai pourtant mis trois jours à terminer ce roman, le temps de digérer toutes ces données et d’en apprécier la richesse. J’ai beaucoup aimé cette lecture, même si je pense que ce genre de roman peut diviser : certains adoreront la variété et la densité des thèmes, quand d’autres pourront trouver l’ensemble un peu trop foisonnant, voire rébarbatif.

Cette phrase est très signifiante du roman : Le pire danger pour l'espèce humaine ? L'ALIENation...

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