Renato Donatelli est un simple flic. Un costaud, un baraqué, un type qui a quitté son île, la Nouvelle-Calédonie et qui s'acquitte de son job du mieux qu'il peut, honnêtement, toujours prêt à rendre service, parce que c'est comme ça que Mama Loma l'a éduqué. Les magouilles de la brigade des Stups, il refuse d'y participer. Le Kanak comme il est surnommé par le reste de la bande est toujours poli mais faut pas venir lui chercher des noises. « Je vais te laisser le choix... » C'est toujours comme ça qu'il commence quand le mec en face se met à le gonfler. « Soit tu passes ton chemin, soit je te mets une gifle amicale!» Alors quand il tombe sur une famille dépecée à coups de machette, il se fait un devoir d'élucider cette boucherie, d'arrêter les massacres même si tout le monde tente de l'en dissuader. Aidé d'un jeune freluquet fraîchement sorti de l'école de police et d'une médecin légiste collectionneuse de cartes postales, le Kanak va remonter la piste d'une vengeance, d'un génocide africain où les bourreaux d'hier sont les victimes d'aujourd'hui.

Mon commentaire :

Dès les premières pages, j’ai été captivé par la force et la complexité de Renato Donatelli, ce gardien de la paix kanak qui incarne à lui seul toute la richesse de ce roman. Donatelli n’est pas un héros classique : c’est un géant au cœur tendre, un homme déraciné de sa Nouvelle-Calédonie natale, mais profondément ancré dans ses valeurs. Son intégrité et son refus des compromissions, même au sein d’une brigade où les petits arrangements avec la loi sont monnaie courante, m’ont immédiatement touché.

Ce qui m’a le plus marqué, c’est sa détermination à mener son enquête sur le massacre d’une famille africaine, alors même que personne ne semble s’en soucier. Donatelli n’est pas un flic ordinaire : il est animé par une quête presque personnelle, comme si chaque victime représentait une injustice qu’il ne peut laisser impunie. Son passé, ses origines, et même ses failles en font un personnage profondément humain,

L’intrigue, solidement documentée et rythmée, m’a tenu en haleine jusqu’à la dernière page.

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