Ce qu’il faut de haine
La mort ne frappe pas toujours au hasard…
Ce matin-là, comme tous les dimanches, Alice Pernelle s’éclipse de la maison de ses parents pour aller courir avec son chien. Mais en arrivant au bord de la Cure, cette rivière qui traverse son village natal, un tableau macabre lui coupe les jambes et lui soulève l’estomac. Un corps écartelé et grouillant de vers gît sur la rive.
La mort ne frappe pas toujours au hasard...
Ce matin-là, comme tous les dimanches, Alice Pernelle s'éclipse de la maison de ses parents pour aller courir avec son chien. Mais en arrivant au bord de la Cure, cette rivière qui traverse son village natal, un tableau macabre lui coupe les jambes et lui soulève l'estomac. Un corps écartelé et grouillant de vers gît sur la rive.
Alors que les enquêteurs en charge de l'affaire font de glaçantes découvertes et se confrontent à des témoignages décrivant la victime comme une femme impitoyable, les habitants de Pierre-Perthuis, petit hameau du Morvan, sont ébranlés. Les visages se ferment. Les confidences se tarissent. Hantée par les images de ce cadavre, Alice a pourtant besoin de réponses pour renouer avec l'insouciance de sa vie d'étudiante. Au risque d'attirer l'attention de l'assassin sur elle...
Mon avis :
Dans Ce qu’il faut de haine, Jacques Saussey nous entraîne dans une enquête aussi oppressante que fascinante. Rapidement, on découvre que la victime, Valérie Freysse, n’était pas exactement quelqu’un qu’on regrette.
Ce qui frappe dans ce roman, ce n’est pas seulement l’enquête policière, mais la façon dont Saussey joue avec les points de vue : tantôt on est avec Alice, la jeune femme qui découvre le corps et qui devient malgré elle un témoin clé ; tantôt on suit les enquêteurs, avec leur professionnalisme et leurs tâtonnements ; tantôt on plonge carrément dans l’esprit du tueur, ce qui donne une lecture étouffante, presque dérangeante. C’est ce mélange qui rend le roman si prenant.
L’écriture est vive, découpée en chapitres courts qui donnent envie d’enchaîner. Il n’y a pas ici la figure classique de la « victime innocente ». Au contraire, on a presque l’impression que Valérie « méritait » son sort — ce qui est troublant, et questionne sur ce qu’on tolère ou pas, sur la frontière entre justice et vengeance.
Avis
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