on dirait des hommes
La juge d’instruction Dominique Bontet a la réputation de ne jamais clore un dossier avant la fin du délai légal. Les victimes méritent cela : face à leurs vies brisées, elle doit leur accorder jusqu’à la dernière seconde. Le dossier qui est aujourd’hui sur son bureau lui parle de Gabi et de ses parents, Anna et Thomas. De cette soirée où le petit garçon a couru sur la jetée et buté sur un anneau d’amarrage, de sa chute dans des eaux sombres, de son père impuissant face aux vagues. Entre les lignes, elle lit la blessure infinie de la perte, les fissures d’un couple, la culpabilité d’un homme à n’avoir pu sauver sa famille. C’est un drame tragiquement simple : juste un accident. Pourtant, elle n’arrive pas à conclure. Chaque jour des femmes viennent dans son bureau réclamer de l’aide et elle aimerait que pour une fois un père soit un héros. Et puis elle l’a appris, les histoires simples, ça n’existe pas. Alors, elle va tout reprendre. Dans ce roman noir psychologique, Fabrice Tassel nous invite à nous glisser au-delà des apparences pour découvrir ce qui fait la part de ténèbres de chaque famille, les secrets, les mensonges et les crimes qui ne sont pas toujours ceux que l’on croit.
Mon commentaire :
"On dirait des hommes" de Fabrice Tassel m’a vraiment marqué par son approche réaliste et sans filtre de la psychologie des personnages. L’histoire tourne autour de Thomas, un père rongé par la culpabilité après la noyade de son fils. Ce qui est frappant, c’est à quel point l’auteur arrive à montrer ses failles, ses mensonges et son incapacité à affronter la réalité. On se demande : comment peut-on se mentir à soi-même à ce point ?
Les femmes du roman, comme la juge Dominique Bontet ou Anna, la mère de l’enfant, apportent un équilibre et une force qui contrastent avec la faiblesse des hommes. Leur détermination et leur lucidité rendent le récit encore plus percutant.
Les allers-retours entre passé et présent, les non-dits et les détails du quotidien donnent une impression de réalisme qui rend l’histoire très immersive. La fin, un peu déstabilisante, laisse une impression durable et pousse à réfléchir sur les apparences et les vérités cachées.








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