Un roman noir glaçant, pour ne jamais oublier.
L'histoire d'un homme qui a vu la construction et la libération du plus grand camp d'extermination de femmes du IIIème Reich, un homme qui a vécu des deux côtés des barbelés et qui a eu la vie sauve grâce à son art.
Gunther, jeune allemand opposé au régime nazi, excelle dans l'art du dessin.
Il se retrouve promu illustrateur officiel du camp de Ravensbrück, son œil d'artiste interprète la vie et surtout la mort.

Avis :

Ce livre est un roman-témoignage bouleversant sur le camp de concentration de Ravensbrück. Il frappe par la justesse et la force de son récit : la vie des déportées y est décrite avec une précision poignante, presque insoutenable par moments.

Tout l’univers concentrationnaire y est exploré : les violences quotidiennes, l’humiliation systématique, les expériences médicales atroces – loin de toute science – qui révèlent l’extrême perversion de leurs auteurs. L’idéologie nazie a servi de refuge et de justification à une cruauté sans limites, donnant à ces psychopathes pervers une légitimité monstrueuse.

Ce roman, extrêmement bien documenté, aborde aussi les séquelles de l’après-camps avec pudeur et lucidité. Il évite l’écueil du pathos ou du ton trop académique, ce qui le rend encore plus percutant.

Ce livre est un chef-d’œuvre. Il faut le lire, le faire lire, et surtout, l’intégrer aux programmes scolaires.

Pour que la mémoire ne s’efface jamais.